Les actualitĂ©s naturalistes du nord de la Seine-et-Marne – fin automne 2019

Une synthèse des observations naturalistes du nord de la Seine-et-Marne qui vous donnera envie de partir à la découverte de la nature qui vous entoure !

Par Antoine Kita, adhérent.

Suite à différentes vagues de froid dans les pays nordiques, mais aussi à la suite de vents particulièrement violents, le mois de novembre a été riche en observations d’oiseaux peu communs (Plusieurs espèces observées très rarement en Île-de-France, voire moins d’une observation annuelle) !

Les plans d’eau des boucles de la Marne sont d’une grande attractivitĂ© en tant que zone de halte migratoire, surtout lors d’épisodes mĂ©tĂ©orologiques impactants : vents violents, pluie, etc. Ces sites font le bonheur de nombreux curieux, pour les surprises qu’ils rĂ©servent chaque jour.

Papillons : La migration des Vulcains se terminait tranquillement au début du mois de décembre, les derniers individus sont observés lors de journées ensoleillés.

Avifaune : Les espèces observĂ©es peuvent ĂŞtre classĂ©es ainsi :

Les retardataires

 1 Hirondelle rustique Ă  Congis-sur-ThĂ©rouanne se pose sur la maison de la rĂ©serve le 30 octobre, bien fatiguĂ©e ! Elle sera revue le 3 novembre.

 1 immature de Balbuzard pĂŞcheur en migration active le 30 octobre Ă  Isles-les-Meldeuses.

 1 Busard des roseaux le 29 novembre aux Ă©tangs de Changis-sur-Marne, ces rapaces continuent normalement leur migration jusqu’en Afrique, mais des cas rĂ©guliers d’hivernage ont lieu en Espagne, un peu moins en France et exceptionnellement dans la rĂ©gion ! On note Ă©galement un adulte de Spatule blanche (peu mobile dĂ» au froid !) toujours le 29 novembre et au mĂŞme endroit, espèce habituellement observĂ©e plus tĂ´t en saison.

Les jeunes émancipés

1 Plongeon catmarin présent une petite semaine du 4 au 10 novembre à Isles-lès-Villenoy.

1 Plongeon arctique présent à partir du 29 novembre à Luzancy, restant longtemps sur le site (au moins 2 semaines).

Plongeon arctique © A. Kita

2 Harles huppés à Trilbardou en début de mois, puis 1 de nouveau à Isles-lès-Villenoy, et pour finir 1 à Luzancy le 16 novembre. Tous les individus s’avèrent être des juvéniles. Les groupes d’espèces tel que les plongeons et les harles sont généralement des individus de première année (ou premier hiver). Ce phénomène s’explique en partie par le grand nombre de juvéniles en fin d’automne qui se perdent facilement.

Les groupés

En cette période sur les plans d’eau, on observe des regroupements d’espèces telles que les grèbes, fuligules, canards… très souvent observées par centaines voire par milliers pour les foulques. Certains continuent leur chemin vers le sud, d’autres restent tout l’hiver. On relève plus de 860 Fuligules milouins à Jablines le 30 novembre et 200 Grèbes huppés à Congis-sur-Thérouanne à la fin du mois.

Les téméraires

La très grande majorité des passereaux insectivores sont observables à la belle saison dans nos contrées. Ceux-ci repartent dans leurs quartiers d’hiver, principalement en Afrique. Cependant, il est possible d’en observer encore même par grand froid. C’est le cas du Pouillot véloce, du Tarier pâtre, de la Fauvette à tête noire ou du Rougequeue noir. Le Pouillot véloce semble être le plus présent en hiver, jusqu’à une dizaine d’individus par site.

Les voyageurs

Lever la tĂŞte a du bon pour observer les derniers migrateurs : 42 000 Pigeons ramiers Ă  Isles-lès-Meldeuses le 8 novembre, 28 Grues cendrĂ©es Ă  Villenoy le 31 octobre et 10 Ă  Congis-sur-ThĂ©rouanne le 8 novembre et de jolis groupes de Grives mauvis et litorne.

Les exceptionnels

Quoi de mieux que de terminer par 2 superbes observations, celle d’un mâle adulte de Fuligule Ă  bec cerclĂ© (prĂ©sent en dĂ©but du mois Ă  Jablines, puis venu visiter la RĂ©serve naturelle rĂ©gionale pendant plusieurs jours !), mais Ă©galement un groupe de 9 Panures Ă  moustaches toujours Ă  Jablines, qui semblent prolonger leur prĂ©sence dĂ©but dĂ©cembre.

Panure à moustaches © M. Petitours

Enfin une dernière espèce pourtant encore nicheuse il y a de ça quelques dizaines d’annĂ©es, et maintenant devenue très rare en Seine-et-Marne. Il s’agit de la Pie-grièche grise ! Un individu observĂ© Ă  Isles-les-meldeuses deux jours de suite au dĂ©but du mois de dĂ©cembre. A noter qu’un individu a dĂ©jĂ  passĂ© l’hiver dernier exactement au mĂŞme endroit. La Pie-grièche grise fait partie de la grande famille des passereaux, cela n’enlève pas pour autant son rĂ©gime alimentaire digne d’un rapace, se nourrissant parfois de Troglodytes !

Facebook
Instagram