Hier, j’ai aidé à couper des branches.
J’avais reçu un mail de l’association du Grand-Voyeux qui demandait des volontaires pour un chantier nature dont le but était de ré-ouvrir des espaces en milieu de marais pour que les carex et les roseaux ne soient pas étouffés par les saules et les aulnes.
Nous avons donc été accueillis samedi matin par Sarah et sommes partis, armés de sécateurs et bottes vers un marais en bord de Marne dans le parc du Patis. Jolie petite promenade le long des sentiers.
Sarah nous a fait remarquer un peuplier qui portait à l’aisselle d’une branche une grosse boule de gui. Le gui était pour les druides une plante aux vertus exceptionnelles avec leurs feuilles vertes toutes l’année – Viscum album, est un sous arbrisseau, épiphyte et hémiparasite (il ne prélève presque que de la sève brute (eau et sels minéraux) puisque grâce à ses chloroplastes il est capable d’assimilation chlorophyllienne y compris en hiver, et ne décompose pas le bois ni n’attaque les cellules de l’arbre) – Cela devrait améliorer sa réputation.
Ses fruits, appréciés de certains oiseaux (Grive notamment, mais aussi Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) ou Sittelle (Sitta europaea), participent à la dissémination des populations de Gui en consommant de nombreuses graines) apparaissent en hiver quand la nourriture se fait rare. Les roselières et les marais abritent de nombreuses espèces animales et végétales et sont un milieu privilégié.
Nous avons donc coupé branches d’aulnes et de saules, un petit morceau de marais s’est ouvert sur le ciel.
Nous avons pu voir 7 bécasses des marais s’envoler, que nous avons dérangées. Nous avons entendu un râle d’eau dont le cri ressemble à celui d’un cochon qu’on égorge (…), sans le voir.
La formation du couple donne lieu à de nombreux préliminaires : avant l’accouplement, la femelle émet des petits cris, effectue des allées et venues devant le mâle, tourne autour de lui et frotte son bec contre le sien. Le mâle répond à ses sollicitations en lui lissant les plumes de la nuque à l’aide du bec. Une fois les deux partenaires appariés, ils sont prêts à partager l’incubation et l’éducation des jeunes. Auparavant, c’est la femelle qui choisit l’emplacement du nid, en général dans la végétation dense, parmi les roseaux, dans une grosse touffe de longues herbes ou sous un buisson fourni. Le mâle assiste la femelle dans la construction du nid dont le diamètre qui varie entre 13 et 16 cm peut paraître disproportionné par rapport à la taille de l’oiseau. D’une architecture grossière, bâti de tiges de roseaux et garni de feuilles mortes, il est souvent coiffé d’un toit de joncs propre à dissimuler les œufs ou le râle qui les couve. Les 6 à 10 œufs sont pondus en quelques jours et couvés à tour de rôle par les deux adultes qui se relaient environ toutes les deux heures, pendant 19 à 21 jours. A l’éclosion, les poussins sont couverts d’un duvet noir (voir illustration). Au début, ils sont nourris régulièrement et approximativement toutes les dix minutes mais ils apprennent vite à manger seuls. Ils acquièrent leur plumage définitif au bout de 7 à 8 semaines. Des cormorans et des cols verts nous ont survolés.
Un thé ou un café nous a réchauffés et le soleil est apparu !
Pour finir avons entreposés les branches coupées vers le chemin afin que les personnes des espaces verts de la ville de Meaux viennent les enlever.
J’ai bien aimé cette matinée passée à patauger dans le marais et à en éclaircir une petite partie, en compagnie des autres volontaires et de Sarah avec son joli sourire !
– Ce qui est en italique vient de l’encyclopédie.
Agnès Du Merac