Une synthèse des observations naturalistes du nord de la Seine-et-Marne qui vous donnera envie de partir à la découverte de la nature qui vous entoure !
Par Antoine Kita, adhérent.
Suite à différentes vagues de froid dans les pays nordiques, mais aussi à la suite de vents particulièrement violents, le mois de novembre a été riche en observations d’oiseaux peu communs (Plusieurs espèces observées très rarement en Île-de-France, voire moins d’une observation annuelle) !
Les plans d’eau des boucles de la Marne sont d’une grande attractivité en tant que zone de halte migratoire, surtout lors d’épisodes météorologiques impactants : vents violents, pluie, etc. Ces sites font le bonheur de nombreux curieux, pour les surprises qu’ils réservent chaque jour.
Papillons : La migration des Vulcains se terminait tranquillement au début du mois de décembre, les derniers individus sont observés lors de journées ensoleillés.
Avifaune : Les espèces observées peuvent être classées ainsi :
Les retardataires
1 Hirondelle rustique à Congis-sur-Thérouanne se pose sur la maison de la réserve le 30 octobre, bien fatiguée ! Elle sera revue le 3 novembre.
1 immature de Balbuzard pĂŞcheur en migration active le 30 octobre Ă Isles-les-Meldeuses.
1 Busard des roseaux le 29 novembre aux étangs de Changis-sur-Marne, ces rapaces continuent normalement leur migration jusqu’en Afrique, mais des cas réguliers d’hivernage ont lieu en Espagne, un peu moins en France et exceptionnellement dans la région ! On note également un adulte de Spatule blanche (peu mobile dû au froid !) toujours le 29 novembre et au même endroit, espèce habituellement observée plus tôt en saison.
Les jeunes émancipés
1 Plongeon catmarin présent une petite semaine du 4 au 10 novembre à Isles-lès-Villenoy.
1 Plongeon arctique présent à partir du 29 novembre à Luzancy, restant longtemps sur le site (au moins 2 semaines).
2 Harles huppés à Trilbardou en début de mois, puis 1 de nouveau à Isles-lès-Villenoy, et pour finir 1 à Luzancy le 16 novembre. Tous les individus s’avèrent être des juvéniles. Les groupes d’espèces tel que les plongeons et les harles sont généralement des individus de première année (ou premier hiver). Ce phénomène s’explique en partie par le grand nombre de juvéniles en fin d’automne qui se perdent facilement.
Les groupés
En cette période sur les plans d’eau, on observe des regroupements d’espèces telles que les grèbes, fuligules, canards… très souvent observées par centaines voire par milliers pour les foulques. Certains continuent leur chemin vers le sud, d’autres restent tout l’hiver. On relève plus de 860 Fuligules milouins à Jablines le 30 novembre et 200 Grèbes huppés à Congis-sur-Thérouanne à la fin du mois.
Les téméraires
La très grande majorité des passereaux insectivores sont observables à la belle saison dans nos contrées. Ceux-ci repartent dans leurs quartiers d’hiver, principalement en Afrique. Cependant, il est possible d’en observer encore même par grand froid. C’est le cas du Pouillot véloce, du Tarier pâtre, de la Fauvette à tête noire ou du Rougequeue noir. Le Pouillot véloce semble être le plus présent en hiver, jusqu’à une dizaine d’individus par site.
Les voyageurs
Lever la tête a du bon pour observer les derniers migrateurs : 42 000 Pigeons ramiers à Isles-lès-Meldeuses le 8 novembre, 28 Grues cendrées à Villenoy le 31 octobre et 10 à Congis-sur-Thérouanne le 8 novembre et de jolis groupes de Grives mauvis et litorne.
Les exceptionnels
Quoi de mieux que de terminer par 2 superbes observations, celle d’un mâle adulte de Fuligule à bec cerclé (présent en début du mois à Jablines, puis venu visiter la Réserve naturelle régionale pendant plusieurs jours !), mais également un groupe de 9 Panures à moustaches toujours à Jablines, qui semblent prolonger leur présence début décembre.
Enfin une dernière espèce pourtant encore nicheuse il y a de ça quelques dizaines d’années, et maintenant devenue très rare en Seine-et-Marne. Il s’agit de la Pie-grièche grise ! Un individu observé à Isles-les-meldeuses deux jours de suite au début du mois de décembre. A noter qu’un individu a déjà passé l’hiver dernier exactement au même endroit. La Pie-grièche grise fait partie de la grande famille des passereaux, cela n’enlève pas pour autant son régime alimentaire digne d’un rapace, se nourrissant parfois de Troglodytes !