Mais quel est donc ce hululement plaintif qui vient perturber la quiĂ©tude nocturne ? C’est le Hibou pardi !
Chouette et Hibou s’activent Ă trouver des territoires de nidification et les hululements matĂ©rialisent la dĂ©fense de ces territoires. Peut-ĂŞtre l’occasion de s’accorder une petite virĂ©e nocturne et de se laisser envahir par ces Ă©tranges chants de nuit… Encore une belle curiositĂ© que la nature nous offre, pour peu que l’on s’en donne la peine !
La journĂ©e, ces Ă©tranges crĂ©atures cherchent Ă regagner des quartiers de repos et de quiĂ©tude. Bien que totalement mimĂ©tiques dans leur environnement, certains indices peuvent trahir la prĂ©sence des Chouettes et Hiboux : c’est le cas des pelotes de rĂ©jection. Ces boules, en forme de crotte, n’en sont pas. A y regarder de plus près, on se rend compte qu’elles sont constituĂ©es de poils, os, et autres rĂ©sidus de proies impropres Ă la digestion. A dĂ©faut de pouvoir digĂ©rer entièrement les proies qu’elles avalent tout entières, les rapaces nocturnes recrachent sous forme d’agglutinat les Ă©lĂ©ments les plus coriaces Ă assimiler.
Si vous retrouvez des pelotes au sol (vieille grange, porche, Ă©glise, forĂŞt, pinède…), pensez Ă lever les yeux, vous ĂŞtes peut-ĂŞtre sous un abri de Chouette ou Hibou !
C’est ainsi que la prĂ©sence du Hibou moyen-duc a pu ĂŞtre mise en Ă©vidence cette semaine sur la RĂ©serve naturelle rĂ©gionale du Grand-Voyeux. Quasiment impossible Ă percevoir (cf. photo) en haut de son pin, l’individu n’a Ă©tĂ© trahi que par la prĂ©sence de quelques pelotes “fraĂ®ches” au pied du tronc.
L’analyse de ces pelotes, après Ă©tude des restes de crânes et mandibules qu’elles contenaient, a permis de retracer le rĂ©gime alimentaire rĂ©cent de l’individu. Au menu : petits mammifères identifiĂ©s comme du Campagnol roussâtre (Clethrionomys glareolus), du Campagnol des champs (Microtus arvalis) et du Mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus) (cf. photo).
RH